THE SPOKES
In My Head (August 2012)


Titles :
01. Do You Really Want It
02. Centerfold Girl
03. Give Back My Love
04. Don't Feed The Fire
05. Slow Down (just a little)
06. In My Head
07. Lay Down In Hunger
08. Love Will Never Last
09. Tell Me Why
10. Down In The Water
11. Can't Find My Way Home
12. Hard Life

Personnal :
Jens Schulstad: Leadsong, guitar
Jimmy Håkansson: Drums
Anders Toresson: Guitar and vocals
Henrik Hank Engblom: Guitar, vocals and harmonica
Jonas Odis Nordström: Bass

Voici un groupe inconnu au bataillon, qui sort son premier « vrai » album juste après son premier EP 4 titres, mais qui depuis le début des années 2000, période où le groupe s'est formé, a eu tout le temps de se rôder à coup de reprises sudistes ou plus spécifiquement texanes sur les scènes suédoises (la formation est originaire d'une petite ville en plein centre de la province Hälsingland à la consonance bien connue des amateurs sudistes). Bénéficiant d'une grande stabilité (le seul changement fut sur le poste du bassiste en 2011), le groupe, qui a abandonné les reprises, met à profit sa grande cohésion pour nous envoyer aujourd'hui cet enregistrement teigneux et assez futé composé de compositions originales et variées. Bon ici ou là, on remarquera dans la musique comme dans les paroles quelques clins d’œil malicieux (Status Quo, Lynyrd Skynyrd...) à considérer bien plus comme des citations que comme une copie car l'ensemble sonne vraiment de façon originale, même si on peut regretter une exploitation insuffisante du trio de guitaristes, l'ensemble sonnant plus comme un pack très soudé que comme une « guitar army ». Pour vous donner une idée, le premier essai de double lead n'intervient que pour l'intro de la neuvième plage (« Tell Me Why », aucun rapport avec le titre des Fab Four) ! Mais ce titre original, technique et fort bien troussé ravira bien des oreilles sudistes, alliant à la fois arrangements malins et indéniable recherche mélodique. Côté musical d'ailleurs, on remarque quand même une influence Black Crowes certaine (« Hard Life »), mais bien maîtrisée, et malgré une technicité certaine des musiciens, ça sonne le plus souvent bien lourd, que ce soit dans la veine rock ou dans la veine plus bluesy, un peu brut de décoffrage, quoi. Fort heureusement des chœurs pas mal foutus viennent alléger l'ensemble. Et puis l'harmonica d'Henrik Hegblom vient strier avec bonheur quelques titres, apportant son écot à la touche originale du groupe. La traditionnelle ballade, fort réussie et lyrique à souhait, montre que le groupe recèle aussi de réelles capacités dans le genre (« Love will never last »). Je suis sûr que John aurait pu vous parler plus doctement que moi de reflets « whitesnakiens » ou « purpliformes » pour certains titres, mais n'étant pas assez spécialiste, je vous conseille juste d'aller jeter une oreille intéressée sur ce prometteur combo scandinave. Il le vaut bien !
Y. Philippot-Degand






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